- âge & lieu de naissance : 32 ans, née dans ce beau pays qu'est l'Italie, une petite ville du nord, Trieste.
- origines & nationalité : d'un père italien, d'une mère bulgare, pour être italienne sur mon passeport, dans le coeur, dans le sang.
- occupation le sport a toujours été une grande passion, désormais prof de yoga.
- aspiration : famille.
- quatre choses favorites : manger de la bonne cuisine, courir tous les matins, prendre un bain, le yoga.
- statut civil : mariée à un homme fabuleux, qui a perdu un peu de son éclat dernièrement.
- traits de caractère : déterminée, jalouse, douce, souriante, positive, généreuse.
- groupe: an samhradh.
- avatar : nina dobrev.
I. i was younger then, take me back to when Mama said burn your biographies
Rewrite your history
"
Je pourrais mourir pour toi." qu'il disait. Sauf que lui, il le pensais. Mon père a rencontré ma mère quand ils étaient dans leurs belles années, lui disait que rien ne pouvait les séparer, elle racontait que vivre dans le danger constant, c'était pas sa partie préférée. Sur le papier, il était parfait. Homme idéal, mari agréable, quelques crises de colère parfois, quand on insultait sa femme, quand on s'en prenait à ceux qu'il aimait, mais jamais assez pour faire de très grosses vagues. Il disait qu'il travaillait dans un garage, et c'est l'excuse qu'on sortait à chaque fois. Mon père est garagiste. Ca sonne mieux que de dire qu'il est un assassin redouté, que son métier était de tuer, que personne s'approchait de trop près. Ni de sa femme, ni de son unique fille ; moi. Il voyageait trop, pour un garagiste. Il disparaissait pendant parfois deux voire trois semaines, mais quand il rentrait, il avait toujours en main un souvenir. Une boule à neige, une robe, un t-shirt, un aimant, d'un bout de pays qu'il visitait. Certaines missions étaient plus longues que d'autres, et quand il n'était pas là, c'était mon oncle qui vivait chez nous. Juste pour avoir un homme à la maison, qu'il disait.
i write sins not tragedies
Un beau jour d'avril, il avait décidé qu'on allait déménager. Papa disait qu'il voulait les siens près de lui. Maman expliquait surtout qu'on lui manquais, que son travail ne pouvait pas être bien réalisé s'il se savait seul, s'il nous savait loin. Je l'ai toujours soutenu, Papa, je savais qu'il faisait le bien. Alors on est parti, quitté les amis, les relations, les voisins, la maison, direction Naples.
Là-bas, j'y ai grandis. Proche de la famille Borghese, que je pensais comme nous, avant de me rendre compte que c'était le patron de mon père, que c'est le père Borghese, qui dictait les missions, qui l'envoyait dans tout le pays, qui lui faisait passer les frontières, qui lui fournissait un alibi. Les Borghese avaient aussi ce que j'avais pas ; une grande famille, des frères et soeurs sur qui compter. Moi, j'étais bien souvent seule. Bien souvent seule, jusqu'à lui.
I will love you 'til the end of time
I would wait a million years
Promise you'll remember that you're mine
Il me faisait rire, Mario. Il me sortait de mon ennui, il me faisait voyager rien qu'à travers ses yeux, il me rendait heureuse, me rendait triste, me faisait rire, me faisait pleurer. Mario, c'est le premier amour. C'est celui qu'on oublie pas, celui qu'on aime à s'en bruler les doigts. Celui pour qui on fait le mur, celui pour qui on ment, celui qui compte vraiment. J'avais dix-sept ans, il était le premier à me faire cet effet, à me faire vibrer comme ça, à m'embrasser comme ça. Mario. Mon coeur battait au rythme de son nom, mes rires portaient son nom, ma folie, c'était lui. Puis arrive ce jour, en janvier 2006. J'y ai laissé un bout de mon ame, j'y ai laissé un bout de mon coeur. Trois ans de passion, trois ans de relation, trois ans d'amour, trois ans de jalousie, trois ans de bonheur, avant que son rire s'éteigne. On se dit que ça n'arrive qu'aux autres, jusqu'à ce que ça nous arrive à nous. On se dit qu'on pourra le surmonter, jusqu'à s'y sentir mourir, aussi. J'ai blâmé tout le monde, pour sa mort. Je me suis blâmée, longtemps, pour ne pas avoir été présente, pour ne pas l'avoir invité à dormir à la maison, pour ne pas l'avoir senti venir, pour que mes derniers mots soient une simple connerie. "
T'es qu'un imbécile !" est le dernier message envoyé. D'une jalousie trop marquée, juste parce qu'il a fait l'erreur de me rendre folle, s'accrochant au bras d'une inconnue, s'accrochant à une autre qu'à moi. On allait bien, on était bien, j'étais juste cette adolescente peu confiante, et il était ce jeune adulte, trop beau, trop gentil, trop charmant. L'amour nous unissait, et ma jalousie l'amusait. Je me suis blâmée, pour ne pas lui avoir dis que je l'aimais, que ce serait nous, à jamais. J'ai blâmé mon père, d'avoir été ailleurs, de compléter une autre mission quand il pouvait les sauver. J'ai blâmé Adalia, très fort, trop fort.
Une partie de moi est morte avec lui, et c'était la meilleure partie.
goodbye
J'ai tout quitté, après son enterrement. J'ai tout pris, je suis partie. J'ai voyagé, j'ai été à Londres, pour faire un an d'étude dans le sport, le corps humain, la musculation, et j'ai été faire dix mois de formation pour apprendre le yoga, en Inde. Le yoga, la seule discipline où je suis avec moi-même, où je me détends, où je ne me déteste pas.
I tell you all the time
Heaven is a place on earth with you
Tell me all the things you want to do
Le retour à Rome a été particulier. J'avais l'impression de ne pas pouvoir parler, ni de moi, ni de lui, ni de ce que je ressentais. Dans l'ombre, un homme est apparu. Parmis cette foule, un seul se tenait debout, ses yeux tendres posés sur moi, son sourire, un tout, qui le rendait différent. Demetrio. On avait grandis ensemble, quelque part. On se connaissait déjà, mais quand je suis revenue à Rome, on a vraiment appris à se connaître. On partageait nos secrets, on rigolait de nos angoisses, on souriait dans le noir, main dans la main. Sa présence, sa chaleur, il construisait avec moi cette partie d'âme que je pensais perdue. Il me rendait cette voix que je pensais oublier, il ravivait la flamme avec uniquement quelques cendres. Demetrio, le frère de Mario. J'ai hésité, comme ralenti par une sorte de respect, et d'un baiser, les doutes se sont effacés. Je l'aimais. Je l'aimais déjà trop. J'en suis tombée amoureuse, rapidement, fatalement, d'un regard au coin d'un café. On était passion, désirs et destruction. On vivait intensément, on s'est marié, on a parlé projet, on a parlé enfant, déménagement. L'Ecosse, d'un choix validé.
J'aime pas la pluie, que je lui ai dis,
mais si tu me promet d'être mon soleil, alors je te suivrais jusqu'au bout du monde. C'est ce que j'ai fais. Je l'ai suivis, j'ai gardé sa main, malgré ses humeurs, malgré sa rancoeur, malgré le fait que cet homme si coloré se transforme en l'ombre de lui, en couleurs ternes, et que je me sente abandonnée. Où il est, désormais, l'homme que j'ai épousé ?
J'arrive plus à le reconnaître, j'arrive plus à voir où il est, et si je suis celle qui l'ai transformé. On a un bel appartement, une vie posée, j'ai moi-même un travail qui me plaît. Pendant longtemps, j'ai tout retourné. J'ai pris le problème, je l'ai analysé, j'ai essayé de comprendre, mais rien. Il y a presque un an maintenant, que j'ai abandonné. Le mariage se meurt et l'ennui a pris la plus grosse partie.
Can't get out of my head, I need you to save me
If I am delusional then maybe I'm crazy
am I in love with you? Or am I in love with the feeling?
Je me sentais sombrer, dans cette vie. La réponse à mes ennuis se trouvait de l'autre côté de la rue. D'un homme, qui fait cogner un ballon sur le sol. De la douceur de ses traits, de l'appétit dans ses yeux. J'aurais pas dû, je sais. Pourtant, le désir a pris le dessus. On partait que quelques bonjours, puis de quelques mots, pour finir sur des soupires. La bague à mon doigt ? Je l'oublie, quand il est là. Thomas. Six mois que ça dure, six mois qu'il est ma bouffée d'air frais, qu'il me fait vivre sous un nouveau jour, qu'il est mes sourires, mes rires, mes soupires, et que je ne m'en lasse pas.
II. we made these memories for ourselves- pseudo/prénom : adeline.
- âge : 24.
- type de personnage : pré-lien de
@thomas bellamy et de
@demetrio borghese - avis sur le forum : j'aime.
- un dernier mot : fesses.