- âge & lieu de naissance : un cri, puis deux, puis des années de pleurs intarissables. un affront au silence que cet enfant, né un matin d'avril dans les bras tremblants d'une femme épuisée. bébé capricieux que la douce pluie anglaise n'a pas su calmer, que les odeurs de londres n'ont pas su bercer. il a fini par se calmer pour ne plus être qu'un murmure, enfant timide devenu garçon renfermé puis homme mesuré. trente quatre années que les pleurs se sont tus, que le bruit du vent a reprit le dessus. pourtant, parfois, il entend encore le début d'une larme couler. - origines & nationalité : ça roulait sous la langue de son père. ça chantait jusque dans le coeur de sa grande maison. ça revenait, par à coup, dans la cuisine de sa mère. l'irlande, la paisible verdure loin des rocs et des mines d'une écosse bien maussade face à la joie des coeurs celtiques. mais c'est bien là qu'il est né, qu'il s'est construit. un garçon fort comme les hommes du pays. un chardon piquant, blessant, et pourtant si beau. - occupation il aurait pu faire la fierté d'un père très présent dans sa vie en reprenant l'affaire familiale d'alcool. il en aurait même presque eu envie, le garçon, s'il n'avait pas vu le regard de sa soeur. la deuxième, moins importante que le fils prodigieux donné par l'épouse pour le bien de la lignée. une femme, une fille même, que l'on mariera et à qui on dira comment élever les enfants. il n'a pas pu lui faire ça, à isibeal. il n'a pas su lui prendre la place qu'elle rêvait d'obtenir. alors il a abdiqué lui même, edouard sans wallis. il s'est penché vers le droit plutôt. vers la justice. vers la défense des plus petits, des plus pauvres, des plus malheureux. peut-être trop habitué à jouer le grand frère pour ses adelphes tant aimés. peut-être désireux de sauver le monde, comme dans ses livres préférés. avocat, il l'est depuis des années. pourtant il y a un cas qu'il n'aura pas su défendre : le sien.  - aspiration : un peu carriériste, un peu rêveur, un peu fou même. il l'a voulu toute sa vie, ce rôle de héros qu'il s'est donné, défendant veuve et orphelin. l'idée de devenir quelqu'un, un grand quelqu'un. le travail avant le reste, le travail avant lui même. s'occuper des autres avant de se regarder lui, ses failles et ses défauts. il pourrait même se lancer en politique, le faulkner, dans toute son ambition et dans toute sa chevalerie. mais il y a un mais, un gros mais de sept mois qui sortira bientôt le bout de son nez, l'obligeant à penser à un peu à lui. - quatre choses favorites : gamin, il aimait lire. il aimait vraiment lire. dévorer d'énormes volumes aux pages poussiéreuses, avaler des récits comme une sucrerie raffolée, vivre des aventures d'or et d'argent à travers les mots des autres. cela a contribué à son silence, à sa paix. un gamin vivant pour son monde intérieur plutôt que pour le dehors. l'amour est resté, le temps accordé peut-être moins. mais ce qu'il aime plus encore que la lecture, c'est la boxe. pas le sport, en général, non il n'a jamais apprécié courir ou soulever quoi que ce soit. mais la boxe, l'art de frapper jusqu'à plus soif, ça lui parle. se défendre, mais surtout se battre. défouloir qui lui aura fait oublié bien des tristesses. parmi la longue liste de ce qui fait battre son coeur, carroll peut compter sa famille. une tribu qu'il protège bec et ongles comme une mère face au danger. il n'a pas même réussi à détester son frère, ciaràn, mouton noir qu'il s'en veut d'avoir évité. mais la vérité, c'est que ce qu'il préfère par dessus tout, plus que la vie ou que les autres, plus que la justice et l'ordre, ce sont les macaroni and cheese. plat de son enfance devenu obsession culinaire, ces pâtes au cheddar ne le lasseront jamais. un amour non, une passion. - statut civil : elle lui a volé son coeur, et un bout de son âme avec. une fille de bonne famille, la parfaite demoiselle à ramener à la maison, à présenter à ses parents. il est tombé amoureux, amoureux fou. elle aussi, elle l'a aimé tout de suite. comme une évidence que ces deux êtres rassemblés. il n'avait que vingt-six ans quand carroll a épousé elizabeth. un mariage beau, un mariage grand. la création d'un foyer où tous les deux ont pu se concentrer sur leurs carrières, se motivant, se rassurant, s'accompagnant l'un l'autre. et puis elle a commencé à parler de plus, d'autre chose. d'enfants. mais il n'avait pas le temps carroll, trop occupé à aller sauver le monde pour la voir elle et ses envies de poupon. il a dit plus tard, il a dit après. elle s'est lassée, elle s'est fâchée, elle s'est fermée. et lui, il a fait la chose la plus stupide qu'un homme pouvait faire. il a été s'oublier dans les bras d'une autre, plus jeune, moins pressée, plus admirative de sa carrière, de sa beauté, de sa magie. une gamine qui l'admirait sans poser de question. jusqu'à ce qu'il ne regrette, qu'il ne fasse demi tour. une aventure, rien de bien grave, si ? jusqu'à ce que l'aventure ne vienne sonner à la porte, le ventre rond et le sourire désolé. elizabeth a demandé le divorce. cora a demandé la présence du père dans la vie de l'enfant. et carroll se retrouve seul, terrifié à l'idée d'un futur qui n'aurait pas du être le sien. - traits de caractère : garçon introverti, homme posé, adulte réfléchi, c'est un mur que l'on semble lire dans les yeux noirs de l'ainé faulkner. il y a pourtant une douceur sous la carapace, une candeur au milieu de son océan interne. indécis peut-être, affolé surement. poussé par un père vers un avenir glorieux, par une mère vers un avenir poétique. poussé par ses propres pulsions vers l'avenir d'une autre. comme s'il lui fallait détruire tout ce qu'il a pour accepté de gagner à nouveau, de devenir meilleur. pas assez égoïste, voilà ce qu'il est. jusqu'à ce qu'il ne le soit trop. - groupe: an t-earrach, le printemps. comme la renaissance d'un homme qui c'était perdu dans le froid de la nuit. un soleil qui brille un peu plus chaque jour. un nouvel homme fait de nouvelles responsabilités. carroll est un crépuscule qui promet un nouveau jour. - avatar : ben barnes le plus beau un immense merci pour la mise de coté je vous adore putain.